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16

Fév

Résistance à la peste

  • By isabelle

LA GÉNÉTIQUE AU SECOURS DE L’ÉCREVISSE

DES GÈNES DE RÉSISTANCE A LA PESTE

Il a été montré récemment que certaines populations d’écrevisses à pattes blanches présentaient des caractéristiques de résistance à la peste : des individus arrivent à survivre à une contamination alors qu’en général des populations entières disparaissent en moins de 15 jours.

L’identification, au sein des populations d’Aquitaine, des gènes du système immunitaire de l’écrevisse intervenant dans la résistance à la maladie permettrait :

  • d’émettre des priorités de conservation pour les populations concernées
  • d’utiliser les individus de ces populations pour des projets de repeuplements ou d’astaciculture.

UNE PRISE DE SANG PEUT-ELLE SAUVER L’ÉCREVISSE ?

Du sang (appelé hémolymphe) a été prélevé sur plusieurs écrevisses à pattes blanches au sein de deux populations dans les Pyrénées-Atlantiques dont une ayant subie une probable contamination par la peste.

Cette prise de sang est un peu plus compliquée que celle pratiquée sur l’Homme car il faut faire attention à ne pas tuer les individus en prélevant trop de liquide. Le laboratoire EBI de l’Université de Poitiers a pu déterminer précisément la taille des individus et la quantité maximale de sang à prélever afin de pouvoir reproduire ce protocole sans danger soit 200µL sur des individus adultes d’une taille supérieure à 7 cm.

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Il s’agissait de tester le degré d’expression des gènes du système immunitaire afin de voir s’il existe des adaptations locales vis-à-vis de la maladie.

Les résultats ne montrent actuellement pas de différence entre les deux populations. De nouveaux prélèvements doivent être réalisés en 2018 sur d’autres individus afin de disposer d’un jeu de données plus important.