La peste des écrevisses : fléau majeur pour les écrevisses indigènes
Les écrevisses exotiques sont porteuses saines d’un champignon responsable de la « Peste de l’Écrevisse » chez les espèces européennes.
Cette maladie est un fléau pour les écrevisses à pattes blanche car une fois affectée elles n’ont aucune chance de survie. Ce champignon peut se propager dans l’eau, sur les poissons, sur les plantes aquatiques mais aussi hors de l’eau en bordures de rivière et peut être transporté par les animaux sauvages qui viennent s’abreuver ainsi que par l’homme lorsqu’il se promène au bord de l’eau ou va pêcher.
Identifier les foyers d’écrevisses contaminées
Une étude est menée par l’ARFA en partenariat avec le laboratoire EBI de l’Université de Poitiers afin d’identifier les populations d’écrevisses exotiques porteuses de la peste. Le principe est simple, une vingtaine d’écrevisses doit être prélevée sur chaque cours d’eau et placée directement dans de l’éthanol puis envoyée à Poitiers pour des analyses.
Il existe plusieurs souches plus ou moins virulentes de ce champignon que le laboratoire peut distinguer.
Des prélèvements ont été réalisés depuis 2013 sur des sites à enjeux pour l’écrevisse à pattes blanches en raison de son observation récente ou historique mais aussi sur des secteurs avec des densités relativement importantes d’écrevisses exotiques pouvant servir de foyers de dissémination. Les Fédérations de Pêche et de Protection du Milieu Aquatique ont participé dans chaque département et en 2015 un partenariat a été mis en place en Gironde avec certains syndicats de rivière permettant ainsi d’avoir une plus large couverture.
Réalisation d’une cartographie
Aucune contamination importante n’a été observée jusqu’à présent en Aquitaine mais les résultats de 2015 ne sont pas encore connus.
Une carte des foyers infestés pourra ainsi être réalisée afin de cibler clairement les secteurs particulièrement vulnérables, sur lesquels les précautions sanitaires doivent être multipliées.