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09

Mar

Détection de l’ADN

  • By isabelle

L’écrevisse laisse-t-elle des traces invisibles de sa présence ?

Des traces d’ADN dans l’eau

L’écrevisse à pattes blanches comme tout être vivant laisse des traces d’ADN dans son milieu de vie. Détecter ses traces avec un simple prélèvement d’eau pourrait permettre de localiser plus facilement et de façon plus précise l’espèce. En effet  au vu de la superficie de l’Aquitaine et du travail colossal que représentent les inventaires par prospections nocturnes, il paraissait important de travailler sur la mise au point d’une méthode sans danger et facile à mettre en œuvre pour mettre en évidence l’espèce sur les cours d’eau.

L’ARFA en partenariat avec le laboratoire SPYGEN, basé en Savoie, mène une étude « pour rendre visible l’invisible ».

Détection grâce à la filtration d’eau

La première phase lancée en 2014 a permis de définir la filtration d’eau comme la méthode la plus efficace pour détecter l’ADN des écrevisses. Le principe est simple : l’eau est prélevée grâce à un appareil et passe dans un filtre qui permet de retenir les molécules d’ADN qui sont ensuite analysés en laboratoire.

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Cependant l’écrevisse ne libère pas de grandes quantités d’ADN en raison de sa carapace protectrice.

La question était de savoir si l’espèce libère plus d’ADN à certains moments de l’année et de son cycle biologique et par conséquent que la détection serait plus simple. La méthode a donc été utilisée à trois périodes différentes de l’année au printemps, à l’été et à l’automne.

Les résultats ont permis d’identifier l’automne comme la période la plus favorable à la détection de l’ADN de l’espèce. Cependant les quantités d’ADN restent faibles et la prochaine phase doit permettre de tester une approche multispécifique : la recherche d’ADN ciblera les différentes espèces d’écrevisses et des analyses seront faites en milieu stagnant et courant.