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03

Juil

ADN environnemental

  • By isabelle

L’ADN permettra-t-il de retrouver les écrevisses ?

L’amélioration des connaissances sur la répartition de l’écrevisse à pattes blanches, en forte régression en Aquitaine, fait partie des objectifs principaux du Plan Régional d’Actions, pour cela des inventaires sont réalisés par prospection nocturne mais cela nécessite du temps, des opérateurs compétents et il faut procéder depuis les berges pour limiter l’impact sur le cours d’eau, avec certains inconvénients comme l’inaccessibilité de certains sites.

Il est donc indispensable de participer au développement de méthodes d’inventaires sans danger pour cette espèce et plus facile à mettre en œuvre pour couvrir l’ensemble du territoire. 

En partenariat avec le laboratoire SPYGEN, basé en Savoie, une étude a été menée par l’ARFA pour mettre en évidence la présence de l’écrevisse à pattes blanches dans les cours d’eau aquitains grâce à l’ADN libéré dans le milieu aquatique.

Trois sites pilotes ont été testés pour voir quelle méthode est la plus efficace pour récupérer l’ADN des écrevisses et cela pour différents niveaux de densité (faible, moyen et fort). 

  • la filtration d’eau

filtration

  • prélèvement de sédiments

sédiments

  • la pose de caches

cache2

 

La filtration d’eau est la méthode qui a le mieux fonctionné. Elle a donc été testée sur 10 autres sites abritant l’espèce. Cependant les résultats sont mitigés, car l’ADN des écrevisses n’a pas été détecté à chaque fois.

Il s’agit maintenant d’affiner la méthode afin de savoir pourquoi cela n’a pas été efficace à 100%. Plusieurs facteurs comme la période à laquelle les prélèvements ont été réalisés ou les différences de largeur des cours d’eau pourraient expliquer ces résultats.

Il sera peut-être bientôt possible de connaître la répartition précise des écrevisses même dans des zones inaccessibles, sans perturber l’espèce.